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    BOUCLE DU NIGER 2010
     
    (19.142 kms)
     
     
    Voyage en 4x4 du 16 juillet au 4 septembre 2010
     

    France, Espagne, Maroc, Mauritanie, Mali, Burkina, Niger, Nigeria, Niger, Algérie sud, Libye, Tunisie, Algérie nord et Espagne...

     

     

     

     

     

    Le raid se fera dans le sens contraire des aiguilles d'une montre et environ 16.500 kms.

    France Espagne - 1.750 kms

    Maroc - 2.204 kms

    RIM - 1.713 kms

    Mali - 1.020 kms

    Niger - 1.393 kms

    Nigéria - juste traversée de Birnin-Konni

    Algérie Sud - 2.739 kms

    Libye - 1.210 kms

    Tunisie - 734 kms

    Algérie Nord - 1.115 kms

    Bateau de Oran à Alicante.

    Espagne France - 1.344 Kms

     

     

    Notre première pause d'une journée sera chez Ali à Nouâdhibou.

    Un bivouac prévu aussi chez Olivia à Nouakchott.

    Ensuite nous prenons la longue piste pour Néma pour éviter le Sénégal que nous connaissons déjà bien.

    Après plusieurs jours de piste et bivouac, pose de qq jours à Bamako chez Kangaba .

    Ensuite direction Ouagadougou après plusieurs jours soit par la piste Nord ou Sud, puis repos au Paradis à Ouaga .

    Pas le temps de vous expliquer la suite car nous sommes déjà partis !

     

    Samedi 17 juillet<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Départ normalement prévu à 14h du terrain de 4x4 de Bout de Bois à Héric (44810)

    Quelques photos et grillades plus tard, pour finir on prend la route il est 19h…

     

    1er bivouac... A Luçon.... La Vendée, c'est déjà un peu l'aventure !

    Dimanche 18 juillet – de LUCON / FRANCE à BURGOS / ESPAGNE

    On roule, on roule, on roule.

    A midi on veut s’arrêter manger peinards, on est délogés par <st1:personname productid="la Guardia Civil" w:st="on"><st1:personname productid="la Guardia" w:st="on">la Guardia</st1:personname> Civil</st1:personname> « prohibibo, prohibido ». On remballe tout pour faire plaisir et on s’arrête <st1:metricconverter productid="10 mètres" w:st="on">10 mètres</st1:metricconverter> plus loin !! Depuis qu’ils ont gagné au foot ils se prennent pour des superstars ces espagnols...

    On dort vers Burgos au milieu des champs et des moissonneuses batteuses.

    <o:p></o:p>

     

     

    Lundi 19 juillet – de BURGOS / ESPAGNE à MARTIL / MAROC<o:p> </o:p>

    Roulage et encore roulage. Fait chaud en Espagne et pas la clim’ à bord. Après 1er coup de chaud on doit aménager un lit à l’arrière pour Sandrine et la rafraichir à grand coup de seaux d’eau.

    On s’arrête a Algésiras chez Guttierez prendre nos billets de bateau vers Tanger Med. (le nouveau port qui n’est plus à Tanger mais à environ 50 kms. On prend le bateau vers 22h. On est au Maroc une heure après et on décide de dormir au camping de Martil qu’on connaît bien.

    Quelle surprise, on ne reconnaît plus rien de la côte de Ceuta à Martil. Le bitume et la riviera ont remplacé les champs et les chemins caillouteux de l’année dernière, avec en prime des néons et des constructions neuves partout. On se croirait à Las Végas !! On met un temps fou à resituer le fameux camping et on est obligé d’utiliser les points GPS.

    <o:p> </o:p>

    Mardi 20 juillet – de MARTIL à RABAT / MAROC<o:p> </o:p>

    Lever à 8h30 et départ tranquille direction Rabat pour récupérer nos visas à l’ambassade de Mauritanie. Nous devrons déposer nos passeports le lendemain à 9h pour les récupérer avec les visas vers 14h. Obligatoire, car depuis cette année l’Etat ne délivre plus de visa à la frontière Maroc/Mauritanie. Après-midi détente, internet, tajine (local), coups de fil, un peu de souks, coiffeur (coupe d’été a 20 dirhams, soit 2 euros).

    Apres que Jacky ait fait son traditionnel coup de la panne a la sortie de Rabat on repart car on nous a parlé d’un endroit pour bivouaquer, dans une forêt d’eucalyptus pas très loin. On essaye de démarrer l'ordi mais rien à faire, on verra demain (Inch Allah).

     

    Mercredi 21 juillet – de RABAT à AGADIR / MAROC<o:p> </o:p>

    On a bien dormi dans notre forêt !! Personne sauf un berger avec ses moutons et des grosses bestioles volantes à la tombée de la nuit. Debout à 6h (c'est pas des vacances) et on met le cap sur l'Ambassade. A 9h, ouverture de la porte des visas et à 9h02, fermeture de la porte !! Celui qui n'est pas à l'heure devra attendre le lendemain. On dépose tout et on repassera à 14h pour les récupérer.

    On tue le temps en faisant quelques courses (ravitaillement en eau) et on investit dans un ordi "pocket", beaucoup plus pratique que notre gros ordi portable.

    Ca y est, 14h et on a nos visas enfin !!<o:p></o:p>

    On met le cap sur Agadir, autoroute directe depuis Rabat.<o:p></o:p>

    On passe Agadir et 30 kms au sud, on décide de s’arrêter à Tifnit, un minuscule village de pêcheurs. Il y a une petite gargote directement sur l’océan et le chef nous prépare des sardines grillées fraichement pêchées. Un régal !! On prend le thé (sans menthe) avec un pêcheur-prof de français (ils font tout ces marocains !!), ça ne mord pas, trop de vent et mauvais temps en perspective selon lui. On a l’autorisation de dormir devant notre gargote au pied de l’océan mais voilà qu’on est délogés par la police…. Et bla bla bla et  bla bla bla, bref, pas moyen de négocier il faut repartir par la plage (on s’enlise plus d’une fois dans le sable et on y va un peu au pif). Ouf, on retrouve le goudron et on s’arrête dans un champ au milieu de nulle part, tant pis on verra demain ce qui nous entoure, pour l’heure il est près de minuit et avec nos 10 sardines dans le ventre on est fatigués… 

        

    Jeudi 22 juillet – d’AGADIR à DAKHLA / MAROC

    En fait, le champ au milieu de nulle part se révèle être un camp de formation militaire !! On se réveille avec des militaires autour de nous… Le pêcheur d’hier avait raison : il pleut, tout est humide et il ne fait pas très chaud, alors on remballe.

    L’objectif du jour est d’atteindre Dakhla, dernière étape marocaine avant le passage de la frontière. Pour l’avoir déjà fait plus d’une fois, on sait que c’est une très longue journée de route avec le même paysage monotone sur 1500 kms : le désert encore et toujours. Sans compter les nombreux arrêts de police, de gendarmerie et contrôles divers tout du long ! Il y a même un gendarme, quand il a vu qu’on était français, qui nous a dit « football minable la France », ça nous poursuit jusque là (merci les Bleus !).

    On fait le plein de carbu à Laayoune, plus on descend, plus le prix du litre baisse (0,45 €/litre). Nous arrivons à Dakhla vers 21h et on décide cette fois d’aller dormir chez Patrick, un relais 4x4 et centre de surf + pêche, car on rêve d’une bonne douche et on doit recharger les batteries de nos appareils. Patrick est en France, parti se faire opérer, il doit revenir d’ici 15 jours. Quant à sa femme Rachida, elle a rendu son tablier, c’est Patrick qui tient l’affaire tout seul désormais.

    Vendredi 23 juillet – de DAKHLA / MAROC à NOUADHIBOU / MAURITANIE

    Il nous reste 350 kms pour aller jusqu’à la frontière. On part vers 9h30, car en plus le poste frontière a des horaires d’ouverture plus que « light » donc mieux vaut être prévoyant. En chemin, on croise de tout et c'est très coloré...

    Arrêt cyber obligatoire ce soir pour mettre le blog à jour (avec les photos cette fois) et aussi parce que Sandrine a un anniversaire et une fête à souhaiter (elles se reconnaîtront !!!).

    Ah au fait, l’ordi pocket c’est super top !!!!!

    Ca y est, nous avons enfin franchi la frontière, ce no man's land de 6 kms de piste entre le Maroc et la Mauritanie, aucun des 2 états n'a jamais voulu goudronner cette partie, alors là aussi on trouve de tout...

                                  
     
    Le neveu d’Ali, Hamida, est venu nous accueillir côté marocain (ça nous a fait gagner du temps). Seul « hic », à la douane on nous demande 10 euros ??? Et pourquoi d’abord ??? Le douanier nous dit « c’est comme ça » (ça sent légèrement l’arnaque…). Donc on exige un reçu… Pas de reçu possible alors on part sans payer (c’est pas parce qu’on n’est pas du coin qu’on doit se faire avoir !)

    Nous voilà chez Ali, les touristes sont rares. D’après lui, ils ont peur de venir désormais. Pourtant avec le nouveau gouvernement, plus rien à craindre, la sécurité est omniprésente et pas possible de faire un pas sans avoir la police derrière. Et il faut savoir que la première mesure prise fut d’augmenter les salaires militaires de 50 € à 200 € et en contrepartie, le gouvernement demande désormais de nouvelles exigences de leur part.

    Ali nous emmène voir sa nouvelle acquisition à la Baie de l’Etoile (il n’a plus sa vieille Merco rouge mais un nouveau modèle de 1982 avec un auto-radio tout neuf), un nouveau relais pour 4x4 directement sur l’océan, entièrement refait en objets de récup’ (carton, palettes de poissons, poteaux SNCF…), c’est super top ! Il a le sens des affaires Ali !! Au passage il nous dit qu’il veut se lancer dans le nettoyage, il a fait une offre pour décrocher le marché du ménage du nouveau palais de justice ; il s’est aussi présenté l’année prochaine pour être conseiller municipal, tout un programme, il n’a pas de pétrole mais beaucoup d’idées…

         
     
    Il a été nous chercher 1 kilo de langoustes toutes fraiches et on s’est fait un barbecue le soir !
     

    Samedi 24 juillet – NOUADHIBOU / MAURITANIE

    Journée détente…

    Un peu de mécanique au réveil pour Jacky, puis ensuite, le voilà parti avec Ali dans le désert en repérage de pistes pour un futur Raid en Mauritanie. Ali explique comment fonctionnent les nouveaux points GPS des postes militaires, que le gouvernement a mis en place pour sécuriser les raids organisés par les européens.

    De son côté, Sandrine va se ballader dans le fond du souk, mettre à jour le blog, faire quelques photocopies de nos fiches de renseignements, du change et découvrir les coins de Nouadhibou en tâchant de se mettre un truc mangeable sous la dent : ce sera Tiboudienne (riz au poisson) dans un resto du coin avec un écran géant branché sur France 24 (ah non on ne veut pas savoir du tout ce qu’il se passe chez nous !).

    Ci-dessous la proprietaire...

    Et son resto...
     

    En soirée, Ali nous emmène dans un Centre de Pêche à côté de son cabanon, où on nous fera du poisson mariné et du bar en croûte de sel : DELICIEUX

    En fin de repas, nous invitons Claude D., ami d’Ali et entrepreneur bordelais, à boire un dernier verre de rosé et partager le thé mauritanien. Il a aussi construit une cabane en bois sur piloti qu’il a fait venir par la route depuis Bordeaux (3800 kms !).

     

    Dimanche 25 juillet – de NOUADHIBOU à ALEG / MAURITANIE

    Longue route entre Nouadhibou et Nouakchott tout d’abord, beaucoup de postes de police et de gendarmerie… On a fait le plein de mangues car elles sont délicieuses, rien à voir avec celles que l’on trouve chez nous.

    Nouakchott n’a pas changé, sale et poussiéreuse, des détritus partout, plus de routes en terre que de goudron, des commerçants qui s’étalent dans toutes les ruelles à même le sol, cette capitale aurait besoin d’un bon coup de nettoyage !!

     

    On passe vite notre chemin et on prend la direction d’Aleg, la longue route qui mène vers le Mali, baptisée « la route de l’espoir ». On plante notre bivouac quelque part dans les dunes de sable bien a l abri des regards (GPS et dégonflage des pneus obligatoire, pour éviter de rester ensablés). Au programme une bonne douche chaude et une nuit à la belle étoile.

     

     

    Lundi 26 juillet – de ALEG à AYOUN EL ATROUS  / MAURITANIE

    On se réveille avec un berger et son troupeau qui passe par là ! La route jusqu’à Kiffa est longue, sans intérêt et la chaleur est écrasante (42° dans le 4x4). A partir de Kiffa, la route est totalement défoncée, encore plus pourrie que lorsque nous avions fait la Gambie, le goudron est un vrai gruyère, sans compter tous les animaux morts sur le bas côté. Pas de construction en dur, les gens vivent sous des tentes. Nous sommes arrêtés à un contrôle police peu avant 18h, à 40 kms d’Ayoun el Atrous. Le policier refuse de nous laisser passer pour aller plus loin car après 18h, plus de touristes à circuler. Il nous demande de dormir là, sur place, au beau milieu de la route, avec 40 gamins autour qui crient « argent, cadeaux, donne-moi téléphone… » Hors de question !! On a un 4x4, alors sous le nez des policiers, on prend à travers champs. On fait une vingtaine de kilomètres et on installe notre bivouac.

     

    Mais pas de bol, une super tempête de sable nous surprend, suivie d’un orage sans pluie. Lors d’une courte accalmie, on dîne rapidos d’une pauvre boîte de maquereaux et une mangue. A peine fini, voilà la tempête de sable qui reprend, on monte se calfeutrer dans la tente….. Demain on sera au Mali…

     

    Mardi 27 juillet – de AYOUN EL ATROUS  / MAURITANIE à BAMAKO / MALI

    La nuit fut orageuse, toujours sans pluie mais beaucoup de vent. Impossible de se faire chauffer un café pour la mise en route ! La route est toujours aussi monotone, on s’arrête dans un village, internet marche à 2 à l’heure alors on laisse tomber (10 minutes pour afficher la page d’accueil de Google), un ordinateur branché au milieu de nulle part avec les chèvres qui passent entre les jambes, c’est folklo, faut le voir pour le croire…

     

    On en profite pour faire le plein d'eau de notre douche...

     

    Pour le reste on verra ça à Bamako… enfin si on y arrive car au 1er poste de Police, nous sommes arrêtés ! Notre petite escapade d’hier n’a pas du tout plû aux forces de l’ordre et nous avons été signalés pour avoir désobéi aux ordres. Le policier nous passe le colonel en chef au téléphone, impossible de repartir, de toute façon il nous a confisqué nos passeports… Il nous croyait égorgés et enterrés quelque part ou bouffés par les chacals… Nous voilà coincés durant plus d’une heure, à faire du social et du politiquement correct (Sandrine ne sait pas faire, alors c’est Jacky qui prend la main). On finit par repartir enfin…

    Juste avant de quitter la Mauritanie, une petite référence professionnelle pour Sandrine...

     
     

    Et encore, c’est la  mieux de toutes !

    On arrive à la frontière vers midi et pas de bol, il faut attendre que le douanier termine son repas (et il prend tout son temps cet emmanché, il doit le faire exprès, au menu : de la chamelle). Les formalités faites, ça y est, bienvenus au Mali. Le paysage désertique a laissé la place à la végétation et aux baobabs, c’est vert et humide. Nous faisons route vers Bamako (400 kms). On y arrive vers 20h, mais surprise, un camion s’est couché sur la route à l’entrée de la ville et tout est bloqué (malheureusement, c’est la seule route…). On suit un gars qui a l’air de connaître le coin et une autre route. Cet incident nous a fait perdre au moins 2 heures. On se dirige vers un campement que l’on a connu grâce à Papy Mamy, le Kangaba, sur la route de Ségou, à la sortie de Bamako. Quel bonheur… on va se poser quelques jours pour découvrir le coin.

     

    Mercredi 28 juillet – BAMAKO / MALI

    DETENTE… et ballade dans cette capitale agitée. On tombe en plein marché, alors achat de tissu obligatoire, ils sont magnifiques, un petit passage chez la couturiere une fois a Nantes pour en faire une jupe de plus... On vous laisse découvrir, les images elles parlent d’elles-mêmes...

     

                

             

                      

     

                                 
           

    Quelques images rocambolesques...

    Le pompiste porte bien son nom, tout est manuel...

    Un peu de change aussi, 1 € = 650 francs CFA, à ce train là, on va très vite être milliardaires...

    Le Mali est beaucoup plus développé que la Mauritanie, goudron impeccable, villages un peu plus propres. Par contre, dès que l'on s'éloigne des grandes villes, c'est la misère et la pauvreté. Sur la route, aucun contrôle de police, ça a l'air plus sûr que la Mauritanie.

        

     

         

    En rentrant au campement, on croise un gars qui pousse comme un forcené son mini-bus tombé en panne (moteur cassé). On s'arrête, une bonne sangle et on le remorque sur une quinzaine de kilomètres, jusqu'au terminal des bus. Sinon il aurait dormi dans son mini-bus et aurait été à pied jusqu'au central pour revenir le bricoler le lendemain. Le pauvre n'en croit pas ses yeux qu'on l'ai remorqué, il remercie Dieu et sa bonne étoile et serait prêt à s'agenouiller devant nous !!

        

     

      

    Jeudi 29 juillet - de BAMAKO / MALI à BOBO DIOULASSO / BURKINA FASO

     

    Avant de repartir du campement, on fait le tour du propriétaire. Il est tenu par un couple Français, Marianne et Hervé, vivant au Mali depuis de nombreuses années. C’est un lieu magnifique, avec de petites cases, piscine, parc, un beau restaurant ombragé, tout en bois, idyllique, on prendrait bien un vol sec pour revenir une semaine et découvrir Bamako… A étudier… En tout cas, nous pour y être allés, on vous le recommande vivement !

    Le problème « moustiques » est de plus en plus problématique… Sandrine a arrêté de compter à partir de 40 piqures… Si on ne chope pas le palu, on aura de la chance, on va finir par doubler notre dose de médicaments !<o:p></o:p>

    On reprend la route vers Sikasso (toujours au Mali), proche de la frontière avec le Burkina. On déjeune dans un champ avec les paysans autour.

     

     

     

     

    Un village du Mali nous interpelle, à vous de découvrir la ville française avec laquelle il est jumelé !

     

     

    La route jusqu’à la frontière se fait sous un orage et des pluies torrentielles (au passage, ça fuit dans le 4x4). Ce sont des tonnes de litres d'eau qui s’abattent sur nous. Peu avant la frontière on s’arrête sur le bas côté pour acheter du mouton cuit à l’étuvée, c’est très local comme cuisine… Il nous emballe ça dans du papier journal et c’est vendu !

     

    Arrivés au poste frontière, une surprise nous attend…. Le visa pour rentrer au Burkina… Il se prend à la frontière, pas de problème…. Seulement c’est le double du prix qu’à l’Ambassade (soit 150 € par personne !!), la loi a changé depuis le 1er juillet (comme par hasard). Un allemand est là comme nous et il nous confirme cela car on croyait encore à une arnaque à l'africaine. Lui a pris son visa à l’Ambassade à Bamako. On avait pourtant bien préparé notre circuit, mais sur ce coup-là, pas de bol ! L’Afrique, ça change tout le temps et ils vous sortent toujours un papier de nulle part ! Soyez méfiants avant d’ouvrir le tiroir-caisse ! Pour l’heure, on n’a pas 36 solutions… On fait nos formalités et on repart en direction de Bobo. L’orage a redoublé d’intensité, il fait nuit, on n’y voit rien. Pourvu que la pluie s’arrête sinon il nous sera impossible de dormir dans la tente.<o:p></o:p>

    On arrive à Bobo (ville assez importante) et là, la galère commence car on veut trouver un campement qui s’appelle "Casa Africa". On tourne pendant une heure en demandant à chaque coin de rue, on se perd, personne ne nous dit pareil, 2ème carré à droite, premier goudron à gauche, tout droit au prochain ilot, faire demi-tour, passer la voie ferrée, revenir en arrière, aller dans le centre-ville puis s’en éloigner… Enfin, à force de persévérer, on y arrive !!! On n’y croit pas !!! On s’installe et on se tape notre mouton, c’est pas Bocuse, mais c’est super bon quand même.<o:p></o:p>

    Il y a dans ce campement un couple de Vendéens, Jean-Yves et Biba, elle est Burkinabé, des gens très gentils, ils habitent Fontenay le Comte et sont venus en voiture dans la famille de Biba à quelques kilomètres de Bobo. On s’est croisés plusieurs fois sur la route depuis l’Espagne ! Nous voilà partis à trinquer tous les 4 avec notre verre de rosé !

     

     

     <o:p></o:p>

     

    Vendredi 30 juillet - de BOBO DIOULASSO à OUAGADOUGOU / BURKINA FASO

     

    Pas de pluie durant la nuit. Toujours beaucoup de moustiques, très humide. Sandrine Mac Gyver a retapé la moustiquaire avec du scotch médical car elle a quelques trous. C’est sûr, avec 30 mètres de scotch déroulé, pas un seul moustique ne pourra rentrer ce soir !! Nous flânons dans les rues de Bobo avant de reprendre la route.

     

     

     

     

    Nous arrivons à Ouagadougou, la capitale du Burkina, en début d’après-midi. Nous trouvons très rapidement l’endroit où nous souhaitons nous poser (on n'a pas la guigne à tous les coups !), des chambres d’hôtes tenues par des savoyards, Chantal et Dédé, ça s’appelle « Un Paradis à Ouaga » et vraiment cet endroit porte bien son nom ! Nous faisons également la connaissance de Jeanine et Gérard, des amis de longue date de nos hôte, ainsi que Robert, le frère de Chantal. Coin paisible, piscine, cuisine maison excellente, tout est réuni pour reprendre des forces…

     

     

     

    Nous faisons la connaissance de Ange, une Burkinabé (bras droit de Chantal) et qui a habité plusieurs années à… Nantes, car elle faisait partie de la troupe Royal Deluxe (le monde est vraiment petit) !<o:p></o:p>

    Demain nous irons voir pour le visa d’entrée au Niger qui ne se prend plus à la frontière mais à l’Ambassade, c’est le visa de l’entente, qui permet d’entrer dans plusieurs pays d’Afrique. En attendant, on va se ballader dans la ville tout l’après-midi, devinez où va Jacky : chez le coiffeur (je pense qu'il y a une thérapie à faire, qu'est-ce que cela signifie ???). Une chose est sûre : c'est très court, la raie sur le côté va être compliquée :

     

     

    Le soir, tout le monde se retrouve autour de la grande table d’hôtes, c’est très convivial, le cuisto est vraiment doué, c’est pas ici qu’on va faire régime !! <o:p></o:p>

    <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Samedi 31 juillet - OUAGADOUGOU / BURKINA FASO

     

    Le matin nous effectuons un transfert d’argent depuis la France (un grand merci aux parents de Sandrine). Effectivement, au Burkina, Mali, Niger, il est impossible de faire un retrait via Mastercard, seule la Visa toute simple fonctionne ! Avis aux voyageurs, mieux vaut le savoir avant de partir !<o:p></o:p>

    Puis direction l’immigration pour le visa : c’est samedi, fermé. Nous apprenons qu’ils sont délivrés en 72 h !! On verra lundi, 72 h c'est énorme pour un bout de papier, Ange nous dit qu’il faut négocier, des français sont passés quelques jours avant et l’ont obtenu dans la journée. On va faire le plein de salive durant le week-end car on pense qu’il va falloir à nouveau beaucoup palabrer !<o:p></o:p>

    L’après-midi, nous suivons Chantal et Dédé ainsi que leurs amis, qui vont se ballader au centre artisanal de Ouaga, puis dans les boutiques du centre ville. Nous faisons nos achats, ils connaissent tous les coins !<o:p></o:p>

    Le dîner est prévu au « Gigot à la ficelle », un resto tenu par un français avec des artistes qui se produisent toute la soirée, c’est vraiment une excellente soirée. Tous les gigots sont pendus par une ficelle et cuits au feu de bois ! On rejoindra ensuite Robert et Ange au « Verdoyant », un glacier du centre-ville EXTRA  (Mimi, tu peux compter les points Weight Watchers, je pense qu’on a explosé le compteur !).<o:p></o:p>

    Ah tiens, on ne vous a pas dit mais le 4x4  ne s’éteint plus lorsqu’on enlève la clé de contact… il faut enclencher une vitesse et le faire caler !<o:p></o:p>

    <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Dimanche 1er août - OUAGADOUGOU / BURKINA FASO

     

    Après un orage et des pluies diluviennes pendant la nuit, journée détente au bord de la piscine… Il y a une église pas très loin, on entend la messe (et oui, ils ne sont pas tous musulmans !).

    <o:p>Bricolage pour Jacky, mise à jour du site pour Sandrine.</o:p>

    Heureusement que l’on a ce blog qui nous indique la date du jour car nous ne savons plus quel jour on  est, ni l’heure qu’il est, et encore moins depuis combien de temps nous sommes partis de France !<o:p></o:p>

    <o:p>Nous passons la journée à flâner à travers la ville, histoire de prendre quelques clichés, le marché...</o:p>

     

     

     Si vous êtes à table, bon appétit !

     

     Jean-No, as-tu celui-ci dans ta collection ?

    Une locomotive en bidons, voilà à quoi jouent les enfants dans les rues !!

    Juste un peu chargée la ptite dame !

    On se retrouve tous le soir : Chantal, Dédé, Gérard, Jeanine, Robert, Ange et Mr Traoré (notre Yéménite de la bande en mission à Ouaga pour le travail) pour aller dîner dans un "maquis" (il y en a partout à Ouaga, en fait ça veut dire resto / petite gargote où l'on mange sur le pouce). On se régalera d'un plat de capitaine (un poisson d'eau douce) sur un lit de salade. Tout le monde pioche dans la même grande gamelle. C'est très convivial et vraiment on passe une excellente soirée, encore un autre endroit à découvrir...

     

    Lundi 2 août - OUAGADOUGOU / BURKINA FASO

     

    Allez, motivation, aujourd'hui on va à l'immigration pour avoir notre visa de l'entente. C'est un visa qui est valable au Niger, Bénin, Togo, Burkina, Côte d'Ivoire, Ghana. On préfère prendre celui-là plutôt que le seul visa d'entrée au Niger, on ne sait jamais, si nous devons changer notre programme, on pourra bifurquer vers un autre pays au cas où.

    On se pointe dès 8h. Le délai d'obtention est de 72 h !!! C'est trop long pour nous, alors gentiment on commence à palabrer. Au bout d'une 1/2 heure, le délai diminue à 48h. On juge que c'est encore trop long... On soupire gentiment puis on continue le débat et 1/2 après, le fonctionnaire nous lâche "OK pour ce soir à 16h30 !" Et bien voilà, on finit par y arriver mine de rien... Ah ces africains...

    On décide de passer une nouvelle journée tranquille, on prendra la route le lendemain matin.

     

    Mardi 3 août - de OUAGADOUGOU / BURKINA FASO à NIAMEY / NIGER

     

    Ca y est cette fois, c'est le départ. Nous sommes bien tristes car on se voyait bien rester une semaine supplémentaire. Le rythme est bien cassé et il est très difficile de repartir, on comprend pourquoi quand on est au Paradis, on y reste !! En tout cas, un grand merci à tous pour leur accueil, on s'est tout de suite sentis chez nous et avis aux baroudeurs de France et de Navarre : CETTE HALTE AU "PARADIS A OUAGA" EST OBLIGATOIRE !! Nous n'oublions pas non plus Jean (le jardinier) et Abdou (le cuisto, enfin vue la tête de Mme Terraillon, on ne sait pas si l'on doit le remercier !).

    Pour la douane nigérienne, aucun problème, on arrive à Niamey (capitale du Niger) en fin d'après-midi. Ici aussi, la saison des pluies a été forte.

     

    On tombe par hasard sur un hôtel sympa qui accepte de nous accueillir dans sa cour fermée. C'est très calme, au bord du fleuve Niger.

     

    Mercredi 4 août - de NIAMEY à TAHOUA / NIGER

     

    On prend tranquillement la route pour Agadez, au nord du Niger, on pense mettre 2 jours pour y arriver. On fera donc une première étape à mi-chemin, à Tahoua. Les problèmes intestinaux de Jacky s’aggravent, arrêts fréquents obligatoires, la trousse à pharmacie complète y est passée mais rien n’y fait (tourista, effet du traitement anti-palu ou carément crise de palu, on ne sait pas), on va passer au Coca Cola sous perf’ en désespoir de cause ! C’est Sandrine qui fait les ¾ du trajet.

    Le paysage est magnifique et les petits villages traversés sont typiques. Nous décidons de faire le plein de carburant dans une grande ville à mi-chemin. A peine entrés dans la ville, les gens nous interpellent en criant « gasoil, gasoil ». On ne comprend pas tout de suite, mais une fois arrivés à la pompe, nous n’aurons pas le plein mais quelques litres seulement, le gasoil se fait rare et tout est rationné, les autres stations sont à sec depuis quelques temps et partout c’est la pénurie. On devrait néanmoins avoir assez  pour rejoindre Tahoua (en plus, on a nos bidons pleins sur le toit au cas où).<o:p></o:p>

    Un poste de contrôle se trouve quelques kms avant l’entrée de la ville, le policier nous demande d’aller directement au commissariat de police en arrivant en ville, afin de signaler notre présence, là on nous expliquera les modalités et la marche à suivre pour notre sécurité…<o:p></o:p>

    Nous sommes reçus par le commissaire, qui nous informe que depuis les récents évènements dans la zone, les consignes du gouvernement français en matière de sécurité pour leurs ressortissants au Niger sont très strictes et tous doivent être escortés, surveillés et protégés. Nous lui confirmons notre intention de rejoindre Agadez le lendemain et le trajet jusque là-bas se fera donc sous escorte militaire et en convoi ! En attendant, il nous autorise à établir notre bivouac dans l’enceinte du commissariat, au moins nous serons à l’abri !

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    Jeudi 5 août - de TAHOUA à NIAMEY / NIGER

    Impossible finalement selon la police de faire la route sous escorte militaire jusqu’à Agadez, la zone est vraiment beaucoup trop dangereuse. Le chef de la police nous demande donc de faire demi-tour en direction de Niamey et nous escorte pendant une vingtaine de kilomètres. Bien déçus donc de ne pouvoir faire notre boucle ! On essayera de prendre une route différente pour le retour afin de ne pas voir les mêmes choses.<o:p></o:p>

    La route est un peu longue, on arrive à Niamey en fin d’après-midi, on avait repéré un grand camping dans le centre-ville. On s’y arrête mais au bout de 2h, on remballe tout, en fait il s’agit d’un camping de passe avec de la musique jusqu’à 4h du matin (bonjour la nuit d’enfer, surtout que Jacky est toujours malade !). On décide de retrouver notre petit parking dans la cour de l’hôtel, bien plus calme. <o:p></o:p>

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    Vendredi 6 août - de NIAMEY à FRONTIERE NORD / NIGER

    On change donc nos plans et notre itinéraire et on prend la route de Tilabéri pour rejoindre Gao au Mali. On arrive à la frontière à 11h et à 16h rien n’a bougé ! Nous avions déjà demandé à plusieurs reprises quand la frontière allait ouvrir et la réponse était toujours la même « attendre, attendre, attendre » et sans aucune explication et tempête de sable en perspective.

     

    Nous décidons d’aller demander au chef de poste des explications supplémentaires. Toujours bien décidé à ne pas répondre, la tension avait monté d’un cran. Tout à coup, un coup est parti, pas de bol, c’est Jacky qui l’a pris. Tous les militaires sont sortis et les agents de police décident de nous ramener au poste de contrôle central de Tilabéri pour soit disant des explications, sauf que pour faire cette route il faut à nouveau une escorte, nous attendons donc 2h de plus. Et  nous apprenons arrivés au poste que nous étions pendant 24h en garde à vue !<o:p></o:p>

    A l’annonce de cette garde à vue et Sandrine fait un malaise en tombant à terre inanimée. Jacky prend à lui seul les choses en main avec les moyens du bord (c’est-à-dire rien du tout !). Tout le monde était complètement paniqué, il a fallu trouver une voiture pour aller de toute urgence vers ce que l'on peut à peine appeler clinique de Tilabéri, avec 4 militaires armés (Sandrine à moitié consciente avec de violentes douleurs au niveau du cœur et tout le côté gauche engourdi, difficultés respiratoires).


    Arrivés là-bas, mise sous oxygène (c’est Jacky qui branche la machine et met en place les tuyaux car pas de médecin. Et là une infirmière vient lui dire qu’il faut mettre de l’eau dans la machine, elle remplit un verre au robinet et le verse dans un bac prévu pour ça !). Puis Jacky a sauté sur l’infirmière lorsqu’il l’a vue s’approcher de Sandrine avec aiguille (ayant sûrement servie plusieurs fois !) et perfusion soit disant de sodium car l’infirmière a dit « de toute façon on n’a que ça ». Jacky demande qu’un médecin vienne et il apprend qu’il n’y a aucun médecin, il faut lui téléphoner et il mettra plusieurs heures à venir. Entre temps Sandrine est revenue à elle plusieurs fois et semblait somnoler.<o:p></o:p>

    Le médecin finit par arriver et fait passer une radiographie du cœur à Sandrine, il estime l’état sérieux et souhaite qu’elle reste en observation toute la nuit à la clinique et prescrit des médicaments. La police souhaite cependant que nous soyons ramenés au commissariat mais finalement le médecin s’y opposera formellement. Nous réussissons à dormir tout les deux dans une petite pièce avec un militaire dans un lit à côté du nôtre, deux autres à la porte et deux autre à la fenêtre (nous étions au rez-de-chaussée) !<o:p></o:p>

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    <o:p></o:p>Samedi 7 août - TILABERI / NIGER

    Journée très éprouvante où l’on prend les dépositions de tout le monde, nous sommes très affaiblis, nous apprenons par la même occasion que les faits ont changé, c’est désormais Jacky qui est accusé d’avoir mis un coup ! Deuxième coup de stress !! Nous sommes conduits devant le procureur, puis le juge pour confirmer notre version des faits. La garde à vue est terminée, nous récupérons enfin nos passeports et sommes assignés à résidence dans la ville de Tilabéri avec obligation de pointer le matin à 8h et le soir à 18h à la gendarmerie. Nous sommes hébergés dans l’enceinte même du commissariat central.

     

    Demain dimanche, rien n’avancera, maintenant on  doit attendre lundi la suite des évènements…<o:p></o:p>

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    Dimanche 8 août - TILABERI / NIGER

    La santé n’est pas encore au top, mais le moral va mieux, on décide de se ballader dans la ville au contact des gens. C’est jour de marché, sur les bords du fleuve Niger, on fait nos achats, riz cultivé pas très loin d’ici, tissu et bricoles diverses. Dans l’après-midi, en nous balladant, nous tombons en plein dans un mariage nigérien, nous y sommes invités, on nous explique les traditions ! En fin d’après-midi, nous ferons la traversée du fleuve en pirogue. Le niveau du fleuve est au plus haut depuis 50 ans, il a beaucoup plu et les crues ont été importantes.

     

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    Lundi 9 août - TILABERI / NIGER

    Jacky passe la matinée à essayer d’obtenir les coordonnées de l’ambassade de France et d’un cabinet d’avocats renommé. Jacky s’est enfin entretenu avec l’ambassadeur (déjà au courant des faits) car nous avons fini par obtenir son numéro de téléphone, de façon à l’informer de notre présence à Tilabéri et les faits qui nous étaient reprochés.<o:p></o:p>

    Suite à cela, nous obtenons le numéro de portable de l’avocat attaché à l’ambassade de France, qui nous rejoint à Tilabéri vers 14h. Nous lui expliquons sommairement les faits et allons directement vers le Palais de Justice  pour nous entretenir avec le Président dans le but d’obtenir immédiatement la levée de l’assignation à résidence surveillée, ce qui fut refusé aussi rapidement que la demande ! Le Président nous informe que nous serons entendus par le Juge d’Instruction a priori mercredi. L’avocat rentre à Niamey et de notre côté, nous cherchons à positiver.<o:p></o:p>

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    Mardi 10 août - TILABERI / NIGER

    Journée difficile de par son attente interminable… D’autant plus que personne n’est causant car le ramadan commence demain au Niger.<o:p></o:p>

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    <o:p></o:p>Mercredi 11 août - TILABERI / NIGER

    Nous nous rendons au Palais de Justice pour connaître l’heure de notre convocation. Nous croisons par hasard dans un couloir le Juge d’Instruction, que nous n’avions pas encore vu, et qui nous dit « vous êtes certainement COLIN / CHOPIN, suivez-moi dans mon bureau ». Nous lui demandons à quel moment il allait nous entendre et il nous répond « tout de suite, mais où est donc votre avocat ? ». Nous lui expliquons que notre avocat est basé à Niamey et qu’il lui faut le temps nécessaire pour faire le trajet en espérant que son planning lui permette d’être disponible de suite. Le Juge nous laisse alors quelques secondes pour le contacter afin de convenir d’une heure de convocation : cela aura finalement lieu à 16h ce même jour.<o:p></o:p>

    Retour au camp de base, cogitation chronique aigüe en attendant 16h !!!<o:p></o:p>

    L’avocat ponctuel nous accompagne au Palais de Justice pour être entendus par le juge. Nous sommes interrogés séparément en présence de notre avocat. Nous ressortons du Palais de Justice à 19h, toujours sans la levée de notre assignation à résidence surveillée, mais avec une possibilité de levée pour le lendemain à 10h.<o:p></o:p>

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    Jeudi 12 août - de TILABERI / NIGER à FRONTIERE BURKINA FASO

    Nous nous rendons au Palais de Justice comme convenu à 10h et le Juge d’Instruction nous informe que le Procureur n’est pas d’accord pour la levée de l’assignation à résidence. Nous commençons donc à palabrer dans son bureau, car sur conseil de notre avocat, ici tout est sujet à discussion. Il faut se rendre à l’évidence car il est déjà 14h15 et rien ne semble bouger en notre faveur. D’ailleurs, les bras nous en tombent à nouveau lorsqu’il nous dit que le jugement peut durer 4 ans et que nous serions obligés d’attendre au Niger pendant tout ce temps. Il semble également sous-entendre que le  Procureur envisagerait de nous demander une forte caution. Sortis du Tribunal, et toujours les passeports en notre possession, c’est maintenant qu’il faut prendre une décision rapide. On démarre le 4x4, on traverse une partie de la ville à faible vitesse, sourire aux lèvres comme d’habitude, et direction la brousse afin de sortir de cette ville en évitant tous les périmètres de sécurité qui sont en place.<o:p></o:p>

    Nous décidons de passer par l’est de la ville car à l’ouest, c’est le fleuve Niger infranchissable. <o:p></o:p>

    Après quelques kilomètres de brousse assez faciles, nous sommes devant des cultures des paysans, nous essayons au mieux d’éviter les dégâts et d’un coup, le 4x4 s’embourbe jusqu’à l’arrêt dans une rizière. Panique à bord, Jacky sort voir la situation, s’enfonce à mi-mollet dans la boue, active le blocage de chaque roue, remonte et me dit « c’est pas gagné » ! Au bout de nombreuses marches avant/arrière, victoire, le 4x4 nous sauve (il veut vraiment rentrer lui aussi !). Nous repartons à nouveau pour quelques kilomètres dans la brousse et là nous sommes bloqués pour une rivière infranchissable, il faut se rendre à l’évidence, ça va être compliqué… car cette rivière passe juste derrière un poste de police. La seule possibilité de s’en sortir c’est de longer la rivière et de passer discrètement et sans bruit juste derrière ce fameux poste de police et après on reprend le goudron, pied au plancher en espérant que personne ne nous ai vu et que personne ne nous suive ! Nous avons fait une centaine de kilomètres jusqu’à Niamey à environ 150 kms/h en moyenne ! Jacky n’a pas levé une seule fois le pied de l’accélérateur. Il est important pour nous de sortir du pays avant 18h car si nous ne pointons pas à cette heure à la gendarmerie de Tilabéri, ils appellent les douanes pour nous fermer les frontières. La traversée de Niamey a été aussi assez rapide car nous ne nous sommes arrêtés à aucun stop ni feu rouge et là pas de bol, au 3ème feu rouge  la police nous arrête. Il s’approche, nous demande les papiers du véhicule, Jacky leur jette un billet de 10000 CFA (environ 15 euros) et nous repartons illico pied au plancher (ils ne pouvaient pas faire grand-chose car ils étaient en mobylettes et nos plaques d’immatriculation étaient pleines de boue. La seule chose possible et gênante pour nous, c’est qu’ils nous arrêtent au poste de police à la sortie de la ville de Niamey. Nous arrivons donc au poste de police à la sortie de la ville et l’agent vient vers nous avec le grand sourire habituel et nous dit « touristes français, allez-y, passez ! » Nous repartons pied au plancher car il nous reste encore 120 kms pour arriver à la frontière, avec l’ultimatum d’arriver absolument avant 18h et surtout pas d’incident mécanique, accident ou tout autre contrôle.<o:p></o:p>

    Quelques minutes avant 18h, nous sommes enfin à la frontière, la boule au ventre, nous avons passé le poste de gendarmerie, de police et les douanes sans aucune difficulté, le passeport tamponné en bonne et due forme, c’est gagné ! Soulagés, il nous reste quelques kilomètres à faire pour rejoindre la frontière Burkinabé. Là aussi, aucun problème… Nous faisons quelques kilomètres au Burkina et nous enfonçons dans la brousse à travers quelques villages pour bivouac et fêter ce soulagement.

     

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    Notre voyage est désormais modifié car nous ne pouvons pas accéder à l'Algérie du sud pour rejoindre la Libye. Nous sommes obligés de revenir en France par les mêmes pays que nous avons traversés à l'aller.

    Le temps de route et le nombre de kilomètres étant plus important, Sandrine va peut-être être obligée de prendre l'avion à Bamako pour ses raisons professionnelles.

    Jacky, lui, fera le trajet seul et étudie les probabilités d'une route de retour différente.

     

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    Vendredi 13 août - de FRONTIERE à OUAGADOUGOU / BURKINA FASO

    Nous avons passé une excellente avec un troupeau de buffles autour du véhicule dans la nuit, on reprend le goudron après s'être arrêtés faire notre plein d'eau à la pompe...


    et avoir discuté avec quelques villageois !

     

    Nous reprenons ensuite notre route direction Ouaga, afin de retrouver nos amis  du "Paradis à Ouaga". A notre arrivée, tout le monde est ému par ses retrouvailles, nous les avions tenus informés brièvement par l'intermédiaire de la messagerie d'Ange. On en pleurerait presque de tous se revoir !!

     

    Samedi 14 août - de OUAGA / BURKINA FASO à MOPTI / MALI

    Bon petit déj' copieux avec une bande d'amis de Metz, qui ont crée une association afin de bâtir une école à Gobi au Burkina. L'école a déjà 6 ans et c'est donc les premiers passages en 6ème. D'après eux, l'école obtient de bons résultats. De plus, cette petite équipe de Metz a l'air de bien les suivre car ils se déplacent régulièrement et ils viennent toujours avec de nouvelles idées et de nouveaux projets (félicitations à vous tous !).

    Une dernière photo avant le départ

    Départ à 10h pour Mopti, une piste avec quelques rares portions de goudron. C'est la piste qui traverse le pays Dogon, beaux paysages et les habitants très colorés et légèrement vêtus.

     

               

    Sur une portion de goudron, sans aucun signe de faiblesse préalable, le pneu avant droit explose brutalement.

     

    Pas de doute, il est irrécupérable, quoique à l'africaine, tout est possible !

     

    Mopti est assez touristique, cela faisait longtemps que l'on n'avait pas vu autant de "Toubabs". Nous dormons dans une auberge plus que médiocre. De plus, ils font de la mécanique dès le matin, moteur allumé, à 3 mètres de notre 4x4 où nous dormions encore. C'est le bruit et les gaz d'échappement qui nous réveillent.

    Dimanche 15 août - de MOPTI à BAMAKO/ MALI

    Il faut partir tôt car nous en avons marre de nos voisins et de plus, la route est longue pour rejoindre Bamako. De beaux paysages, et route goudronnée tout du long avec la traversée de petits villages.
    Quand nous avons détaché le pneu qui était sur la galerie, nous avons mal rattaché tout le reste et lors d'un virage, hélas, nous avons perdu notre belle douche en inox (la sangle mal attachée a lâché).
    Le soir est plus intéressant car nous retournons au campement "Kangaba" que nous avions testé à l'aller, près du centre de Bamako.

    Lundi 16 août - BAMAKO / MALI

     

    Ensuite, direction aéroport afin de trouver un vol pour Sandrine, Bamako / Paris. L’aéroport fait pitié à voir, chez nous cela s’appellerait un aérodrome !! Deux misérables kiosques de voyages uniquement : Air Mali qui ne dessert pas Paris (uniquement des vols nationaux) et Air France (EN GREVE POUR UNE DUREE INDETERMINEE !!). Alors demi-tour, direction le centre ville de Bamako à la recherche d’une agence de voyages, pas si simple comme tâche, soit il n’y a plus de place, soit le prix est inabordable, soit la correspondance n’est pas bonne, soit l’ordinateur ne fonctionne pas, soit l’agence a carrément mis la clef sous la porte, ou bien encore le responsable n’est pas là… Bref, on les cumule et on se traîne vraiment la pouasse depuis un bon bout de temps, ce serait bien que ça tourne un peu !! Pour finir, nous tentons une dernière agence, tenue par un tunisien installé au Mali depuis longtemps, Samir. Il se met en 15 pour trouver absolument un billet pour le surlendemain, bien que les vols soient archi bookés. Il se connecte de chez lui et nous appelle à plusieurs reprises en pleine nuit pour nous dire que c’est OK, il a réussi à nous trouver un billet avec Air Maroc – Bamako / Casablanca / Orly, à un très bon prix. C’est décidé, nous passerons récupérer le billet le lendemain.

     

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    Mardi 17 août - BAMAKO / MALI

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    Encore une journée chargée. On va chercher le billet d’avion pour Sandrine et ensuite on s’attelle à la recherche de l’ambassade de Mauritanie afin de prendre le visa pour Jacky (en effet, il ne se prend pas à la frontière mais uniquement auprès d’une ambassade). On erre pendant plus de 2h dans Bamako, cette ambassade est introuvable et en plus pour circuler à Bamako c’est un vrai calvaire… On nous renvoie d’un endroit à un autre, toujours pas d’ambassade, même sur internet, l’adresse n’est plus d’actualité, elle a déménagé. Finalement en demandant à l’ambassade du Canada, ceux-ci nous orienteront précisément et on la déniche enfin au bout d’un chemin en terre battue. On dépose le passeport de Jacky à 10h30 et on le récupèrera à 13h, visa en poche, impeccable.<o:p></o:p>

    On décide de créer sur notre blog une rubrique « Infos Pratiques » avec toutes les infos concernant les visas, les ambassades, les passages aux frontières, les document nécessaires et les « tuyaux bon à savoir ».<o:p></o:p>

    On apprend entre temps que c’est Caro qui ira accueillir Sandrine à Orly pour la conduire vers Montparnasse, super sympa !!<o:p></o:p>

    Jacky s’arrêtera ensuite chez un marchand de pneus car l’avant gauche perd un peu. Le gars rafistolera ça à l’africaine et ça repart. Arrêt dans un garage ensuite pour faire les niveaux d’huile et les révisions nécessaires pour que Jacky puisse entamer le retour de 8000 kms.<o:p></o:p>

    Vers 17h, appel de Maître Ammy, notre avocat nigérien, qui souhaite savoir où nous sommes, si tout va bien, et demande à Sandrine de le recontacter une fois en France afin de préparer notre défense, de nous faire représenter par lui de façon à ne pas être jugés par défaut et donc d’avoir tous les torts ! Le code pénal nigérien prévoyant moins de 3 ans d’emprisonnement ferme pour ce type de faits, nous ne sommes pas contraints de nous présenter physiquement au jugement et pouvons nous faire représenter par lui à distance.<o:p></o:p>

    Il est 19h, on prend un verre dans un bar un peu chic en attendant le départ de Sandrine (l’avion est prévu à 01h20). Jacky bivouaquera seul et commencera le retour dès le lendemain matin.<o:p></o:p>

     

     

    <o:p>Mercredi 18 août - de  BAMAKO / MALI à PARIS / FRANCE - POUR SANDRINE </o:p>

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    Départ du vol de Sandrine comme prévu à 01h20 de Bamako. L’aéroport est misérable, tout se fait à la main et au stylo bille, pas d’informatique, tous les bagages sont fouillés un par un directement sur le tarmac de l’aéroport, pareil pour les fouilles physiques, pas de portique, ça prend un temps fou !! Une pauvre salle d’embarquement avec de malheureux sièges, une seule et même porte d’embarquement pour tous les vols. Le vol fait escale à Casablanca mais Sandrine enregistre directement son bagage jusqu'à Orly. Vu le système archaïque, c’est pas gagné qu’elle le récupère à l’arrivée !!<o:p></o:p>

    Arrivée sans problème à Casa à 04h45, changement d’appareil et 2 h à tuer en salle de transit avant le départ pour Paris. L’aéroport est super moderne mais à cette heure-ci, rien d’ouvert !!<o:p></o:p>

    Enfin, départ pour Paris et arrivée 2h30 plus tard, accueillie à Orly par Caro, toujours fidèle au poste ! Ah le retour au monde civilisé est très très brutal pour Sandrine !<o:p></o:p>

    On va se manger un morceau dans le quartier St Michel et on papote, on papote… le temps passe bien trop vite !<o:p></o:p>

    Puis direction Montparnasse, train à 17h et arrivée à Nantes 2h plus tard. Fin de voyage pour Sandrine, examens médicaux à prévoir, contact ambassade et notre avocat Maître Ammy, à mandater au  Niger afin qu’il nous représente au jugement, et puis reprise du boulot vendredi 20 pour Sandrine (inutile de rester se reposer ou bien cogiter, faut continuer !).

    Ah si, une petite anecdote : dans le train de retour Paris / Nantes, un passager se plaindra auprès du contrôleur SNCF du prix exhorbitant des billets. Le contrôleur lui rétorque "que voulez-vous mon pauvre monsieur, faut bien payer les employés, les augmenter tous les ans et payer leurs retraite et de toute façon à moins de 2000 euros pas mois, ce n'est pas la peine de se lever pour bossser". Je rigole (jaune) intérieurement, s'il savait... je trouve cela déplacé, odieux et égoïste, surtout après un tel voyage. Sans commentaire !

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    Un grand merci aussi à Samir, le Directeur de l’Agence de voyages de Bamako, pour avoir passé une partie de sa nuit à dénicher un vol dans l’urgence, et une place dans l'avion digne de la classe affaire où j'ai pu allonger mes jambes à volonté car personne devant (les meilleures places quoi !).

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    LA MORALE DU VOYAGE POUR SANDRINE : voyage riche en évènements, très douloureux et éprouvant au Niger, mais inoubliable de par les gens rencontrés tout au long de notre périple (qu’ils soient du cru ou non), beaucoup de recul par rapport à ces modes de vie africains si différents des nôtres, des images plein la tête, des villageois, de leurs cultures, du pays Dogon, Peuls, des paysages, de la brousse. Des peurs, des fous rires, quelques pannes mécaniques pas bien méchantes….. En Afrique, tout est toujours possible, mais peu de choses se réalisent ! UN GRAND MERCI A TOUS CEUX QUI NOUS ONT SUIVI A TRAVERS CE BLOG.

     

    Mais le blog continue à vivre et décrira jour après jour le retour de Jacky tout seul par la route.

     

    Les dernières nouvelles de Jacky ce soir sont bonnes, il est toujours à Bamako, au Kangaba, et s'est occupé de fabriquer une nouvelle douche, de faire des réparations diverses, de réaménager le 4x4, de bidouiller un snorkel, etc. Le  départ vers la Mauritanie aura normalement lieu demain.

     

     

    Jeudi 19 août - de BAMAKO à KITA / MALI - POUR JACKY

     

    Ca y est, c'est le départ de Bamako pour Jacky, direction la ville de Kayes, toujours au Mali, à 600 kms au nord-ouest de Bamako, pour ensuite gagner la Mauritanie. La route est goudronnée à l'africaine (!), mais du fait des fortes pluies, il risque d'y avoir quelques impondérables sur la route... Bivouac à Kita.

     


     

    Vendredi 20 août - de KITA à 16 KMS APRES BAFOULABE (sur la pistte de Diamo) / MALI - POUR JACKY

     

    Toujours décidé à aller à Kayes, départ de Kita à 6h du matin !! Après quelques heures de piste, Jacky se retrouve dans le parc national de Bafing, interdit de traverser, donc demi-tour, Jacky s'est en fait trompé de piste, maintenant direction Manantali, la piste est difficile mais ça passe.

     

     

    Pause casse-croûte le midi à Bakouroufata, ensuite direction Bafoulabé, il est 15h, Jacky se sent un peu perdu et renseignements pris auprès de différentes personnes, Kayes semble impossible à rejoindre par cette piste. Une dernière chance : un villageois indique à Jacky un petit bureau de pisteurs. Il leur demande de l'accompagner à Kayes et là, aucun volontaire ! Il repart donc tête basse, se préparant déjà à faire demi-tour, démarre le 4x4 et un jeune en moto lui dit "c'est toi le toubab qui veut aller à Kayes par la piste ?" Jacky dit "oui" et part avec lui au camp militaire tout proche pour faire la connaissance du chauffeur du commandant, qui est son pisteur personnel et comme il ne s'agit pas d'un miliaire mais d'un privé, il peut accompagner Jacky, on le surnomme John. Il lui confirme que la piste est extrêmement difficile, presque inaccessible et le passage n'est pas sûr à 100 % en raison des fortes pluies. La partie la plus difficile fait 17 kms, John propose donc à Jacky de l'accompagner sur ces 17 kms et ils s'entendent sur le prix. Sitôt marché conclu, il passe voir sa femme pour qu'elle fasse une prière (c'est rassurant !!!) et ils prennent la route vers 16h.

    Après 600 mètres, 1er arrêt car il faut prendre un bac.

     

     

    Le pilote du bac rigole avec toute son équipe car ce n'est pas l'époque où ils transportent des 4x4. Une fois de l'autre côté, le simple fait de sortir du bac et de monter la côte annonçait déjà l'ambiance : tout est boueux, gras et glissant. Ils entament les premiers kilomètres et le pisteur demande à Jacky d'être très vigilant et de respecter ses consignes au mètre près, voire mieux. A chaque passage de rivière, John se met en slip et va sonder la profondeur et la consistance du fond pour décider de la meilleure trajectoire. Cela devient un peu marrant, et avec l'habitude, Jacky mord un peu sur l'herbe et tout de suite le 4x4 s'enfonce du côté droit, il accélère mais c'est trop tard, les 30 cms de trop à droite seront impardonnables.

    Ils essayent avant-arrière mais rien ne bouge d'un seul centimètre. Alors il faut pelleter, mettre les plaques, des morceaux de pierres, mettre des branches coupées à la serpette, mais rien à faire, ça ne bouge pas... A 60 mètres, il y a un arbre, ils décident de se "treuiller" à l'aide de sangles et d'un cric désert. Impossible, le 4x4 est complètement enfoncé. John propose d'aller chercher des villageois à 3 kms (6 kms aller-retour), OK, pas d'autre choix de toute façon, 3/4 d'heure plus tard, Jacky voit arriver une cinquantaine de villageois en chantant avec des outils d'un autre temps. Mais avant tout, il faut encore négocier avec le chef du groupe et ils avaient bien compris que Jacky était dans la M.... (donc pas de grande marge de négociation). Une fois le prix OK, c'est parti, les grandes manoeuvres commencent. Tout d'abord le plus jeune du groupe accroche un vieux transistor dans un arbre et met de la musique à fond ! Jacky les laisse faire car il est totalement dépassé... Ceci étant, 1h plus tard le 4x4 est sorti d'affaire. Photo de groupe devant le 4x4 et reprise du chemin.

    John dit à Jacky qu'il reste 7 kms avant la prochaine grosse difficulté. Ils arrivent dans un village, à côté d'une grosse rivière qui est justement leur préoccupation. La nuit tombe et Jacky propose alors de dormir au village et de s'occuper de cette rivière le lendemain matin. John seul va sonder la rivière, en attendant Jacky est occupé à dénicher un téléphone pour appeler Sandrine, cela fait plusieurs jours qu'elle n'a pas eu de nouvelles. John revient et semble faire comprendre qu'il est plus sage effectivement d'attendre le lendemain (le sondage ne devait pas être très bon...).

    Soirée inoubliable dans un petit village, accueilli à bras ouverts car John y à un frère. Le soir, Jacky entend des enfants chanter et taper des mains, il a envie d'aller voir ça et John explique que dans tous les petits villages très retirés, il est de coutûme que les enfants chantent et dansent au crépuscule. Ils étaient fou de joie que l'on s'intéresse à eux, et réciproquement. Bon, il est l'heure de se coucher, bye bye et à demain...

     

     

    http://youtu.be/OmjSzmUEHzQ

     

    Samedi 21 août - Retour à BAFOULABE / MALI - POUR JACKY

    Le 4x4 était stationné en plein milieu du village. A 3h du mat', Jacky entend quelqu'un chanter et marcher dans tout le village en passant tout au bord du 4x4. Bizarre, Jacky se rendort. Le lendemain il apprend que dans les petits villages, une personne est chargée de chanter en passant auprès de toutes les cases, uniquement durant le ramadan, en signe d'appel à la prière car il n'y a pas de mosquée. Lever à 6h30, John, Jacky et quelques villageois descendent à la rivière. Certains villageois traversent car c'est leur passage pour aller travailler dans les champs et Jacky s'aperçoit rapidement qu'ils ont de l'eau jusqu'aux aisselles. Cela est manifestement trop, car en plus il y a un fort courrant (ceux qui traversent marchent et nagent, un mélange des 2 !). Ils décident de faire un repère et de repasser à midi pour voir si le niveau de la rivière descend convenablement. A midi, l'eau avait baissé de 30 cms, cela était encore beaucoup. Ils décident de repasser le soir vérifier le niveau, pour peut-être tenter le  passage du 4x4. Entre-temps, les villageois font traverser des motos (une technique bien à eux). L'argent récolté pour le passage des motos est mis dans une caisse appartenant au village afin de parer aux moments difficiles.

     

     

    A 15h30, l'orage gronde, le temps change, la pluie s'annonce. Une décision rapide s'impose, soit il faut passer la rivière tout de suite, soit il faut faire demi-tour car si la piste du retour subi à nouveau un orage, elle deviendra elle aussi impraticable et ils seront immobilisés plusieurs jours. Décision : demi-tour ! Et ils rencontrent la pluie à mi-chemin. Cependant ils réussissent tout de même à rejoindre Bafoulabé où Jacky laisse le guide. Bivouac à Bafoulabé car il est déjà 17h30 et il pleut des cordes.

     

     

     

    Dimanche 22 août - de BAFOULABE à DIEMA / MALI - POUR JACKY

    Triste jour, car il faut refaire la piste à l'envers, mais celle-ci est tout de même praticable par temps de pluie. Arrêt à Tambaga le midi pour manger du mouton grillé sur le bord de la route. Jacky décide de rejoindre Kita pour emprunter une autre piste qui remonte vers le Nord pour rejoindre Diéma, toujours au Mali. Arrêt à Kita pour faire resouder la galerie du 4x4 qui a cédé depuis déjà plusieurs kilomètres, mais rafistolé avec des sangles car tout peut tomber du toit d'une minute à l'autre. Sur la piste entre Kita et Diéma, Jacky traverse la réserve de Badinko et au détour d'un virage, une dizaine de singes arrêtés sur la piste en train de faire les "cons". Jacky prendre l'appareil photo et le temps d'appuyer sur le bouton ils avaient déjà disparu !!!

     

    Bivouac à Diéma, là où le 4x4 tombe encore en panne de gazole (c'est vrai, les pannes sont fréquentes, mais il faut savoir que le 4x4 est gourmand, le réservoir petit et la jauge pas très sûre car voyant en panne !). Quant à la panne d'essence, on verra ça le lendemain.

     

     

    Lundi 23 août - de DIEMA / MALI à KIFFA / MAURITANIE- POUR JACKY

     

    Bizzare, le matin le 4x4 ne fonctionne pas, Jacky avait déjà oublié la panne de gazole de la veille ! Il faut descendre un jérican de 20 litres de la galerie, purger la pompe à injection, et ça repart. Passage de la frontière le matin à Gogui, à quelques kilomètres de Diéma. Journée monotone sur le goudron, animée par quelques cassures de route, liées aux nombreuses pluies de ces derniers temps. A Ayoun el Atrous, seuls les camions et les 4x4  peuvent passer, les voitures doivent attendre le soir ou le début de la nuit pour passer car en général la pluie tombe le soir et les niveaux sont haut dans la journée et plus bas le soir avant la pluie. Bivouac à Kiffa en pleine brousse.

     

     

    Mardi 24 août - de KIFFA à NOUAKCHOTT / MAURITANIE - POUR JACKY

     

    Arrêt assurance à Magta, car la Mauritanie est soumise à une assurance spéciale. Rien de particulier : goudron, goudron et encore goudron... Le soir, bivouac à Ménata, chez Maloum, que tout le monde connaît bien. Jacky discute avec 3 français (2 jeunes qui sont descendus en Mauritanie avec une 4L pour la vendre et se payer le billet d'avion retour et 1 français plus âgé qui fait la navette sans cesse entre la France et la Mauritanie pour vendre des voitures, il ne fait rien d'autre).

     

     

    Mercredi 25 août - de NOUAKCHOTT à MAMGHAR (dans le Parc National du Banc d'Arguin) / MAURITANIE - POUR JACKY

     

     

    Grasse mat', car..... Western Union !!! (comme Sandrine doit envoyer de l'argent à sa pause déjeuner à midi, avec le décalage horaire, Jacky ne récupèrera l'argent qu'à 10 heures). Jacky décide de partir à la recherche de l'Auberge très sympathique d'Olivia, l'ex-compagne de Maloum à l'Auberge Ménata. Au détour d'une rue, Jacky repère une 405 blanche immatriculée 34 : c'est Olivia, qui elle aussi avait ralenti en voyant de loin ma plaque française. Ils se parlent fenêtres ouvertes et elle décide de faire demi-tour pour lui faire visiter son affaire : cela s'appelle "maison d'hôtes Jeloua" (son site : www.escales-mauritanie.com). Félicitations car c'est vraiment une réussite. Départ de Nouakchott pour rejoindre la plage et remonter jusqu'au Parc National du Banc d'Arguin par le sable. Jacky se renseigne au premier village de pêcheurs afin de connaîtres les heures de marée : coup de bol, la mer est haute et elle commence à redescendre, tout est réuni pour une belle ballade. Arrivée à Mamghar, il faut passer le poste de contrôle et ensuite aller rejoindre le bureau du syndicat qui gère le Banc d'Arguin pour efffectuer les formalités et payer la taxe de passage. Bien évidemment, les guides ne manquent pas à l'appel, mais Jacky décide de le traverser seul, car il a un plan avec les points GPS (cela fera une bonne formation au GPS). Un campement est aussi obligatoire et payant dans ce village, pour les touristes, mais à cette période en raison des pluies, cela fait un moment qu'il n'y a pas eu de touristes. Il s'aperçoit vite que le campement est à demi fermé (pas d'électricité, pas de douche, sale avec des ordures dans la cour). Jacky décide donc de se retirer un petit peu du village et d'aller bivouaquer derrière une dune où il sera bien plus tranquille.

     

     

     

    Jeudi 26 août – de MAMGHAR à NOUADHIBOU / MAURITANIE

     

    ( Photos du PN du Banc d' Arguin )

     

     
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Départ de bonne heure, une fois tous les points GPS de la piste choisie enregistrés, car dans le Banc d’Arguin il existe de nombreuses pistes. Direction Tessot, 1er petit village à traverser, effectivement petit village car il n’y a que 4 ou 5 cases de pêcheurs. La piste longe tout d’abord la Baie St Jean, c’est une piste au sol très dur, sans aucune difficulté. Ensuite, on quitte la Baie pour traverser les dunes d’Azefal. Cela rappelle un peu Merzouga (du déjà vu, mais il faut toujours se méfier). Puis Jacky rejoint le bord de mer et arrive juste à Tessot. Jacky s’aperçoit qu’il lui faut à nouveau du carburant. Après renseignement il y en aurait à Twika, donc légère modification de l’itinéraire et effectivement, 40 litres de carburant (vous savez le carburant en bidon dont on ne sait d’où il vient). Puis direction Ten Alloul, la ville est un peu plus grande, elle compte une dizaine de cases de pêcheurs et après, direction Cap Tafarit, au village de Arkeiss, qui compte une quinzaine de cases et c’est l’endroit le plus beau du Banc d’Arguin. Avant d’y arriver, il y a une vasière à passer sur 5/6 kms. Effectivement, ce fut le passage le plus difficile du Banc d’Arguin. Jacky essaye de parler aux villageois mais ils ne sont pas très causants. Il reste une soixantaine de kms de piste relativement facile pour sortir du  Parc du Banc d’Arguin, puis il faut rejoindre le goudron et parcourir 150 kms pour rejoindre Nouadhibou. Accueil convivial d’Ali comme d’habitude.

     

     

     

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    Vendredi 27 et Samedi 28 août – NOUADHIBOU / MAURITANIE

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    Programme : détente et mécanique…

     

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    Dimanche 29 août – de NOUADHIBOU / MAURITANIE à DAKHLA / MAROC

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    Départ de bonne heure pour passer la frontière au meilleur horraire. Quelques kms après la sortie de la ville, nouveau pneu éclaté, d’où perte de 2 heures pour le changer et Jacky arrive à la frontière au moment où il y a le plus de monde, vers 10h30. Arrivée côté marocain, une fois tous les postes passés, à 15h30 ! En plus, maintenant, ils ont mis en place leur nouveau système et tous les véhicules doivent être scannés, ce qui prend énormément de temps car les véhicules ne passent que 3 par 3. Il reste quelques heures à Jacky pour rejoindre Dakhla car il a décidé de bivouaquer à droite, dans la deuxième lagune, 20 kms avant le centre-ville. Bivouac sympa en bord de lagune.

     

     
     

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    Lundi 30 août – de DAKHLA à TAN TAN/ MAROC

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    Après une belle nuit étoilée, départ vers Tan Tan. En sortant de la lagune, il y a une petite place goudronnée appelée « Parking de la plage publique ». Jacky aperçoit un camion 4x4 préparé raid et en s’approchant il s’agit d'un Magirus, les premières cabines carrées. Il est très surélevé et très bien équipé (panneaux solaires et tout le toutim…). Ensuite, rien de particulier, goudron jusqu’à Tan Tan, pour rejoindre le camping des Bédouins, situé quelques kms avant Tan Tan sur la gauche. Jacky est  tout seul, achète son fromage de chèvre et prend sa douche salée !! Ah oui, quelques explications : ces belges, avant de s’installer au Maroc ont vécu plusieurs années au Rwanda. Ils ont voulu un camping complètement autonome : panneaux solaires, éoliennes, douches à l’eau salée, fromage de chèvre fait maison et tout un tas de trucs dont ils ont le secret. Le lendemain, Jacky leur achète un 2ème fromage pour la route.

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    <o:p><o:p>Mardi 31 août – de TAN TAN à TIZNIT/ MAROC</o:p></o:p>

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    Changement de décor, fini le désert du sud Maroc pour attaquer, à partir de Guelmin, l’Anti-Atlas. Casse-croûte à Guelmin (avec le 2ème frometon), enfin un peu de montagnes, ça change après plusieurs jours de désert. Cela fait plusieurs jours que Jacky n’a pas bu, l’envie d’une bière fraîche menace… 1ère mission : trouver cette bière fraîche (il est difficile de trouver de l’alcool en dessous d’Agadir) !! Il trouve son bonheur au bar du plus grand hôtel de Tiznit et fait connaissance d’un français retraité installé là. Ils se tappent la discute, et oui, une deuxième bière fraîche apparaît et bonne nouvelle, il informe Jacky que le camping est juste à côté. Ils se quittent et Jacky part au camping. Il y a un seul camping-car et ce sont des français. Ils invitent Jacky à boire un fond de whisky.  Ah, on est toujours content de croiser des français !! Petite bouffe sur le réchaud à l’arrière du 4x4, puis dodo.

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    <o:p><o:p><o:p>Mercredi 1er septembre – de TIZNIT à MARRAKECH / MAROC</o:p></o:p></o:p>

     

    Réveil très tôt car l’atelier municipal est à côté du camping et le matin pour partir, les camions le traversent, alors super réveil !! Un petit café, un peu d’huile dans le pont arrière du 4x4 car le joint du pont arrière fatigue énormément. Espérons qu’il va tenir jusqu’à Nantes… Inch Allah… Casse- croûte à Agadir et achat de vin + Pastis au Marjane, puis nouvelle autoroute Agadir-Marrakech, 200 kms = 2 heures. Arrivée en début d’après-midi au « Relais de Marrakech ». Petit massage à l'institut esthétique...

    Tous ceux qui partent avec Jacky au Maroc connaissent bien l’endroit, c’est le QG !!! Détente, et commande d’un tajine kefta au restaurant pour le dîner du soir (en soirée, Jacky va se recueillir dans le riad au fond du Relais, quelques minutes, seuls ceux qui ont fait avec Jacky le Rallye Nantes/Maroc de mars 2010 comprendront !).

     

     

     

     

    <o:p><o:p><o:p>Jeudi 2 septembre – de MARRAKECH / MAROC à ALGESIRAS / ESPAGNE</o:p></o:p></o:p>

     

    Départ du Relais de Marrakech à 9h (au revoir le Relais, mais à très bientôt !), ensuite, vous connaissez la route, c'est-à-dire autoroute directe jusqu'à Casablanca, Rabat, Tanger (achat du billet retour sur le vieux Port de Tanger, pour info = 820 dirhams). et direction le nouveau Port Tanger Med. Pas de bol, Jacky arrive à 18h45 et tous les postes de contrôle ferment de 19h à 20h, ramadan oblige ! Bateau et en plus avec le décallage horaire, arrivée au Port d'Algésiras à 2h du matin. Jacky décide de bivouaquer sur le parking du Reina Cristina, pour ceux qui ont fait le Nantes / Maroc 2010, installation sur le petit parking du fond, en limite du pied des immeubles.

     

     

     

     

     

     

    <o:p><o:p><o:p>Vendredi 3 septembre – d'ALGESIRAS  à BURGOS / ESPAGNE</o:p></o:p></o:p>

     

    Bivouac dans un champ de maïs coupé à Burgos...

     

     

     

    <o:p><o:p><o:p>Samedi 4 septembre – de BURGOS / ESPAGNE à NANTES / FRANCE</o:p></o:p></o:p>

     

    Petit déjeuner espagnol à la cafétéria de La Varga et retour à la MAISON....

    Arrivé au feu de La Beaujoire, un jeune adolescent sur son cyclomoteur me crie dessus : je croyais qu'il était émerveillé de voir mon beau 4x4, mais je m'aperçois ensuite qu'il crie mon prénom, je regarde avec plus d'attention et là je le reconnais : c'est l'ami Christophe L., et oui, du Bistrot Olive à Sautron !!

     

    La ballade compte 19.142 kms au lieu des 16.500 prévus, du fait de l'impossibilité de passer du Niger à l'Algérie du Sud, ce qui nous a obligé à faire demi-tour.

     

    THE END. VIVEMENT UNE NOUVELLE AVENTURE ET SACHEZ QU'ON PEUT PARTAGER UN BOUT DE CHEMIN ENSEMBLE LORS DU NANTES / MAROC 2011, DU 19 MARS AU 2 AVRIL.

     


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